mardi 26 février 2013

L'abattoir, outil indispensable pour les circuits courts

Nos élus ne cessent de plaider en faveur  les circuits courts et de la vente directe.
 Oui mais voilà, pour faire vivre ces circuits, il y a des équipements de proximité qui sont indispensables, et dans notre cas, producteurs de viande, il faut un abattoir.
Nous avions un abattoir public à 30km de chez nous à La Côte St André, celui-ci a fermé en 2008, non sans une mobilisation des utilisateurs et notamment des éleveurs.
Décision politique, et économique , dont je vous passerai les détails; bref tout les décideurs espéraient que l'intégralité du tonnage serait reporté sur l'abattoir de Grenoble, or ça n'a pas été le cas.

Nous même à l'époque nous avions envisagé aller à Chambéry, même kilométrage (60km aller), mais d'autres frais s'ajoutaient (autoroute), il nous fallait un abattoir multi-espèces puisque nous produisons boeuf et agneau.
Nous avons donc pris le chemin de Grenoble.
 L'abattoir est en redressement judiciaire depuis le 20 mars 2012 , un abattoir sur-dimensionné dont les derniers investissements remontent à 1990!
Un groupe d'usager s'est crée dès 2011 pour étudier la possibilité du maintien de cet outil, un gros travail a été fait ce qui a permis de proposer au tribunal de commerce un plan de reprise, qui a été accepté le 9 janvier 2012.
La semaine dernière nous avons été convié à l'assemblée générale constitutive de New co"Pôle viande Coopératif", c'est sous la forme d'une SCIC(société coopérative d'intérêt collectif), que l'outil continuera à fonctionner.Le capital social est reparti en  6 collèges : éleveurs, chevilles, bouchers, collectivités locales , salariés et autres .160 usagers ont soutenu le projet , par un engagement écrit d'abord puis par prise de parts sociales.
L'abattoir a une délégation de service public et à ce titre assurera également l'abattage pour les non adhérents.

Les membres du conseil d'administration sont tous  bénévoles, ils ont travaillé depuis mars 2011 pour arriver à ce résultat , qui n'est qu'un début, nous a dit le président ( éleveur). Et ils travaillent encore, puisqu'en l'absence de directeur,tous ont en responsabilité un pôle de l'abattoir en lien avec les salariés, ce qui représente un travail énorme.
Un  article sur sillon 38.

Notre hameau

1 commentaire:

  1. Quel drame la fermeture de ces petits centres de proximité ( je pense aussi aux petites unités hospitalières) qui rendent pourtant grand service aux locaux .

    Que de temps passé sur la route pour l’abatage d'un animal et les frais que cela entraine ...

    Grand coup de chapeau à ces personnes qui se battent pour maintenir une activité et le fonctionnement d'un centre qu'on a voulu démesuré et qui du coup ne supporte plus les aléas d'un secteur en crise .

    Nous avions deux abattoirs en Charente , un a fermé , l'autre est en difficulté ...
    Nos animaux sont parfois tués dans d'autres départements , je ne comprends comment tout cela fonctionne et ça me parait bien compliqué ...

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